Communiquer

Publié le par Olivier

 

La communication est le socle de toute civilisation. Un ensemble d’êtres humains ne peut fonctionner et survivre que si ses membres peuvent échanger entre eux.


Or la communication telle que nous la vivons aujourd’hui est très imparfaite. Les messages sont déformés, les individus ont le sentiment de ne pas être ni écouté, ni compris.

Chacun d’entre nous a le sentiment d’être la personne la plus importante au monde. « Parlez moi de moi, il n’y a que cela qui m’intéresse ».  Chacun d’entre nous est porteur d’un monde à lui et souhaite, souvent, l’imposer aux autres.


Chaque individu est habité par des croyances, souvent inconscientes, qui lui sont propres, par exemples : « je ne peux pas faire confiance aux autres » ou à l’inverse « je peux faire confiance aux autres »,  « je suis le meilleur » ou à l’inverse : « je suis nul », etc.

Albert EINSTEIN disait que pour chaque individu, l’élément le plus important était de savoir s’il pensait que le monde lui voulait du bien ou s’il lui voulait du mal.

Ces croyances sont la structure qui nous permet de vivre et d’agir dans le monde, elles commandent nos comportements. Nous y sommes donc très attachés et avons tendance à interpréter les événement extérieur pour les valider.

Nous souhaitons tous « avoir raison » :

« Pour communiquer, je prend ce qui m’arrange, j’enlève ce qui me gène et je me débrouille avec ce qui reste pour avoir raison ».


Nous fonctionnons plus à partir de nos opinions qu’à partir des faits. C’est la principale source de conflits et de souffrances.

Bouddha disait que le chemin vers l’Eveil consistait principalement à ôter le voile de nos illusions. Il aurait pu tout aussi bien parler du voile de nos croyances et fantasmes.


Un autre difficulté, en matière de communication, est le sens que chacun donne aux mots. Pour chacun d’entre nous, les mots ont pris du sens au gré de nos expériences. Et nous avons tous vécu des expériences différentes. Les mots n’ont pas le même sens pour chacun d’entre nous. Faîtes l’expérience de poser la question suivante à quelques amis, sans rien ajouter : « pour toi, une voiture chère, c’est combien en euros ? » ou « pour toi, une maison chère, c’est combien en euros ? » et vous serez surpris des différences de sens donné au mot « cher ». Cela va parfois de 1 à 10.


La dernière difficulté majeur pour communiquer est notre tendance à communiquer « en surface ». L’exemple le plus frappant est le « Comment ça va ? », .. « Ca va, et toi ? », …  « Ca va ! », ….  Qui se renouvelle plusieurs fois par jour, même si cela ne va pas du tout !

Nous cherchons à présenter notre meilleur profil aux autres pour tenir notre place sociale. Rares sont les personnes à qui nous pouvons tout dire. Certains d’entre nous ne peuvent même pas se dire la vérité à eux mêmes. Ils vivent sur un « faux-self ».


Lorsque la communication est coupé de la réalité, cela crée beaucoup de difficultés, surtout dans les organisations qui doivent produire du réel.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article